Photo by UNEP
09 Dec 2013 Speech Nature Action

Second Session of the IPBES Plenary, Antalya, Türkiye

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Your Excellency the Hon. Dr. Nurettin Akman, Vice-Minister of the Ministry of Forestry and Water Affairs, Türkiye; Professor, Zakri Abdul Hamid, Chair of the Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES) Members of the Bureau and the Panel of Experts, Distinguished Delegates, Dear colleagues from United Nations Agencies, Ladies and Gentlemen, First of all, thank you for observing a minute of silence, honouring Mr Nelson Mandela. A man that inspired millions of people from around the world. Madiba, as he was called back home, was a great defender of the environment. Let us join his compatriots in celebrating his extraordinary life. Honourable Minister, I also would like to start by extending - on behalf of UNEP, partners, Member States and everyone here -our deepest gratitude to the Government of Türkiye for so graciously hosting the second session of the IPBES Plenary, in the beautiful city of Antalya.

A big THANK YOU to the people and Government of Türkiye for the warm welcome and the excellent working conditions. UNEP wishes to recognise all of you, official delegates present to this Plenary meeting and wish you fruitful deliberations. Similarly, I would like to welcome my colleagues from MEA Secretariats, as well as representatives from other UN agencies, including FAO, UNDP and UNESCO with whom we have maintained an excellent collaboration. Ladies and Gentlemen, Today represents a milestone in our efforts to counter the degradation and loss of biodiversity and ecosystem services. Healthy ecosystems provide invaluable services that underpin development for the billions who depend on nature and biodiversity for their livelihoods - for nature is the wealth of the poor. It is Nature that generates the water we use for our needs. Nature is the source of our rivers. It is nature that feeds our lakes. It is nature that generates the water we need for our food production and for our daily consumption. It is nature that conserves the soil we grow crops, nature feeds our animals and ourselves. Call it ecosystems or biodiversity, not Ministry of Agriculture or Livestock! It is nature that feeds the fish we catch for our protein needs. Call it Coastal and Marine biodiversity but not Ministry of Fisheries! It is Nature that offers the beautiful landscapes, the exceptional sceneries, the wildlife and the national parks that millions come to enjoy every day.

The income generated from such activity therefore does not come from the Ministry of Tourism! Nature offers us the clean air we take for granted. Nature is wealth, it is our capital, our economy, the economy that cannot be measured only by the GDP yardstick. The Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services will help ensure that countries have direct access to sound scientific knowledge for development planning and for the full integration of ecosystem services in our accounting systems. Recalling the reasons that led to the establishment of IPBES, we understand that the plenary will continue to prioritise requests coming from biodiversity related MEAs, both global and regional bodies.

It is gratifying to note that IPBES is fast gaining momentum, as we are joined in this meeting by 100 Member States, 24 Observers and 89 stakeholder organizations. We are looking forward to expanding and strengthening the platform by welcoming new Member States, observers states and stakeholders, in the near future.

Mesdames et Messieurs, Cette seconde session plénière de IPBES se tient à un moment particulier marqué par une forte recrudescence de l'exploitation et du commerce illicites de la faune et de la flore. Des espèces emblématiques, tel que l'éléphant et le rhinocéros sont particulièrement visées, et le braconnage atteint des proportions insoutenables. Selon nos spécialistes, cette hémorragie pourrait entrainer, à court terme, la disparition de certaines populations animales. La bonne nouvelle, c'est qu'on en parle, et des décisions importantes on déjà été prises, y compris dans les Conférences intergouvernementales, telles celles de la CITES. La mauvaise nouvelle est que, au moment même ou l'on en parle, des bandes de criminels organisés agissent plus que jamais.

Vite et fort. Cela est du au fait que la demande s'accroît dans certaines régions du monde; il est vrai aussi que les services de contrôle dans les pays de départ sont mal organisés, mal équipés, voire peu motivés pour vérouiller les écluses de l'exportation. Peut-être aussi parce qu'une certaine indifférence voire une ignorance reigne dans certains ports de transit? Le triste constat, sur le terrain, est que le massacre se poursuit et le sang des animaux sauvages continue d'irriguer les racines des arbres. Des cadavres continuent de joncher les forêts et les savanes, les lacs et les rivières. Comme par un terrible aveu d'impuissance, la communauté des nations, réagit par l'organisation davantage de rencontres et par la conduite de nouvelles études. Il est vrai que les pays de destination voudront savoir quel serait l'impact de l'arrêt de ce commerce, illicite, je le repète, sur l'économie locale de leurs artisans. Certes, il est approprié d'analyser, en détail, l'impact sur la santé locale de l'arrêt du commerce de produits animaux supposés avoir des vertues médicamenteuses, ce que la science n'a jamais prouvé.

Pendant ce temps sous nos yeux et aussi nos pieds, des dizaines de milliers de carcasses d'éléphants gisent. Avec leur disparition, des écosystèmes s'éteignent en douce. Les liens entre le commerce illicite de faune et de flore, la dégradation de la biodiversité, la paix et la sécurité, ainsi que l'économie, ces liens, disais-je, méritent notre attention à tous. Par ailleurs, la dégradation des terres se poursuit inexorablement, entrainant un lot de défis pour nos sociétés. La désertification entraîne la perte des productions rurales : agriculture, pêche, élevage, etc. La désertification, tel un cancer, détruit les tissus, les structures et les cellules sociales, ainsi que les liens économiques, entraînant des migrations, jadis saisonnières, aujourd'hui internationales. C'est ainsi qu'en Afrique, par exemple, plusieurs migrants clandestins traversent le Sahara et la Méditerranée, au périle de leur vie, à la recherche d'une vie meilleure. Ces questions méritent également notre attention, y compris l'importance de la biodiversité dans les zones arides, ainsi que les risques de conflits majeurs liés à l'accès au sol, à la végétation et à l'eau. Je voudrais également dire un mot sur la sécurité alimentaire.

Non pas pour réitérer l'importance de la biodiversité et des services écosystémiques sur la production de nourriture. Même pas pour insister sur l'importance des écosystèmes en tant que châteaux d'eau essentiels pour la production agricole, piscicole et pastorale. Je ne m'apésentirais pas non plus sur le rôle des ressources génétiques en tant que source essentielle d'alimentation. Aussi, ne passerais-je que rapidement sur la biodiversité en tant que facteur et acteur de pollinisation. Tout ceci a été assez bien étudié, tout en méritant davantage d'actions. En revanche, il nous semble que les ressources biologiques marines et leur apport à l'humanité sont insuffisamment explorées. Nous notons également que, peu de débats ont eu lieu entre les scientifiques de la biodiversité et les décideurs politiques, sur les voies et moyens de réduire les pertes après-récolte et le gaspillage de nourriture.

Sommes-nous satisfaits du fait que jusqu'à un tiers de la nourriture que nous produisons est jeté ou gaspillé? Sommes-nous satisfaits du fait que jusqu'à 40% de la production agricole est perdue, après récolte, dans les pays en développement? Est-il concevable que moins de la moitié des céréales que nous produisons est consumée par les humains. Est-il éthiquement tenable qu'entre temps près d'un milliard de personnes souffrent de faim ou de malnutrition, alors que nos productions sont largement destinées à nourrir des animaux, parfois à remplir les panses de nos gourmandes voitures à grosses cylindrées plutôt que l'estomac de pauvres enfants? Les multiples facettes des liens entre la sécurité alimentaire et la biodiversité méritent aussi notre examen. Ladies and Gentlemen, The agenda is long, time is short and expectations are high. We are looking forward to your approval of the work programme and budget, so as to give licence to implementation.

We are also looking forward to your positive response to the request made by Professor Zakri, in his capacity as Chair of IPBES, for voluntary financial contributions to the budget. Before I conclude, I would like to inform you that the recruitment process of the Secretary is quasi-complete. A Secretary has been selected and should report in the next few weeks, as we complete the administrative procedures. Similarly, as guided by the first plenary, other positions have already been advertised, and selection will be completed under the leadership of the incoming Secretary. Allow me to express my most sincere gratitude to my UNEP colleagues who have superbly performed the functions of interim secretariat from Nairobi. The Secretariat will from now on be fully operational in Bonn where the German Government had taken appropriate proactive measures. In conclusion, I wish to reiterate our thanks to the Government of Türkiye for its contribution to this important plenary session. I also wish to pay tribute to the governments, whose financial and in-kind contributions supported the convening of this event and the inter-sessional meetings - these governments include those of: Australia, Canada, Chile, China, Denmark, Finland, France, Germany, India, Japan, Republic of Korea, New Zealand, Norway, South Africa, Sweden, Switzerland, Türkiye, the United Kingdom and the United States of America. Thank you for your support. I wish you all the best for this week and look forward to a successful outcome for the second session of the IPBES Plenary here in Antalya. I thank you very much.